Les vues de champs de courses traitées par Degas représentent le plus souvent le défilé des cavaliers devant les tribunes, sous le soleil pâle et frais de Paris.

Le goût de l’artiste pour silhouetter se voit nettement dans ce tableau, où il a simplifié les chevaux en les peignant largement et crûment contre le soleil, les ombres se découpe très franchement sur l’herbe très pâle. La vigueur des contours donne à la composition un côté décoratif ; échantillonnage varié des bruns trouve son écho dans les tribunes et son contraste dans les rouges, les bleus et les jaunes éteints des casaques et du public.

Nous sommes devant une scène de la vie quotidienne, pour l’époque, Degas ne nous le laisse pas l’oublier. Il nous montre le mouvement de la foule à gauche et le mouvement contraire des cavaliers à droite. La perspective est soigneusement établie dans le dessin.